Droit de réponse: Cpe
Vos commentaires ont été très intéressants et ont enrichi le débat. Pour répondre à merko le but de ce blog n'est pas de diffuser des idées orientées mais de lancer des thèmes de discussion pour que les opinions se confrontent. C'est ce qui se passe avec ce premier sujet et j'en suis ravi.
Pourquoi ne pas regarder le Cpe sans arrieres pensées idéologiques? Je regarde le CPE avec pragmatisme en me demandant s'il peut ou non améliorer la situation sur le marché de l'emploi. Ce n'est pas une solution miracle, mais personne ne le présente comme cela. C'est une mesure qui tente de réduire les rigidités sur ce marché. Les employeurs ont besoin de flexibilité, il faut faire évoluer les mentalités: un emploi à vie ça n'existe plus ! C'est en favorisant la mobilité que nous pourrons stimuler notre économie. Le MEDEF ne critique pas le CPE parce qu'il va dans le mauvais sens mais au contraire parce qu'il ne va pas assez loin.
Deuxième thème qui m'interpelle dans les commentaires des opposants au Cpe c'est l'idée d'injustice. Est-il juste de ne pas pouvoir licencier un salarié qui, disposant d'un CDI sécurisant, ne met plus de bonne volonté alors que des jeunes motivés demandent une chance? Ma conception de la justice est de traiter de manière inégale des situations inégales. Être juste c'est donner à chacun ce qu'il mérite. C'est par ce mode de pensée que l'on peut relancer la responsabilité individuelle, relancer la prise d'initiative, relancer la volonté d'entreprendre. En adaptant ce raisonnement au marché du travail, il semble nécessaire de donner aux chefs d'entreprise la possibilité d'être juste. Comment? En pouvant se séparer d'employés qui ne mettent pas de bonne volonté dans leur travail mais aussi en ayant la possibilité de rétribuer davantage les salariés qui s'impliquent et qui sont efficaces dans leur travail.
Vos commentaires sont plus que jamais les bienvenus pour échanger sur ce thème...
François ARNAUD