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Le blog de François ARNAUD
2 avril 2006

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Bon, j'avoue en avoir un peu marre du CPE. Chirac a pour moi été ridicule en prenant comme souvent une posture frileuse qui mécontente moins mais qui ne contente personne. La démocratie est plus mise à mal par cette intervention que par l'utilisation du 49.3. C'est étrange mais nous n'entendons plus ceux qui se battaient contre le cpe car pas démocratique...Ceux là ont une conception limitée de la démocratie: elle est érigée en socle de notre société lorsqu'elle va dans leur sens, elle devient gênante lorsqu'elle crée une loi qui ne leur convient pas !

Nouveau thème qui j'espere vous intéressera autant que le cpe: LE TELECHARGEMENT de musique ou de films sur le net !

kazza

Le téléchargement de titres sur le net est plus qu'une mode c'est simplement un nouveau moyen de consommer. A partir de là, il semble indispensable de poser comme préalable l'utilisation du net et même de l'échange comme moyen de consommation. Le combat pour le disque est perdu et hors sujet car le CD ou du moins l'achat de disque est derriere nous. Le combat des majors est uniquement conduit par la volonté de rester sur un business qu'elles maitrisent. Les grandes majors (virgin est une exception) ne sont pas armées pour vendre sur le net où la concurrence est déja bien établies. Elles se sont fait surprendre et tentent de retarder l'avénement du futur mode de consommation.Internet et la musique sans support matériel sont désormais incontournables !

Le problème majeur concerne les artistes. Comment assurer la création sans une rémunération juste des artistes? Comment protéger la création et les droits d'auteur? Le téléchargement est réellement dangereux pour les artistes peu connus qui ne peuvent pas vivre de produits dérivés ou de contrats publicitaires.

Est-il toutefois normal de payer 25€ pour un CD de 12 titres?

Licence globale, achat en ligne, location de la musique, autant de réponses qui sont mises en avant. La France n'est-elle pas ridicule en essayant de légiférer sur une pratique mondiale immatérielle et donc sans aucune frontière?

Le débat est lancé j'attends vos commentaires, j'espere qu'ils feront avancer le débat....

François ARNAUD

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Commentaires
H
1/ Peut-on faire l'analogie entre ce qui est arrivé aux dépenses des ménages pour l'alimentaire et les dépenses pour le culturel ? A savoir que le % des dépenses alimentaires a drastiquement diminué en 50ans car en gros le consommateur se tourne vers d'autres centres de dépenses : loisirs, voyages, musique, transport, loyer etc...<br /> Conséquence pour les fournisseurs agroalimentaires (agriculture, transformateurs) face à une distribution concentrée et hyperpuissante : baisse des prix, dévalorisation des produits (AOC pas cher, labels à prix plancher) développement du harddiscount. Je ne parle même pas de la surproduction et des stocks alimentaires en céréales, lait, les fruits qu'on jette parce que pas beaux...<br /> Si je regarde l'offre amazon, on trouve des CD de classique à 4 ou 5 euros par des orchestres inconnus avec des morceaux de symphonies. On trouve aussi des CD à 20 euros. bref toute la gamme.<br /> Si on considère l'offre "culturelle" rien que pour la musique elle est considérable ! Tout rentre en concurrence avec tout. Le jazz avec le punk ou Mozart avec Johnny Halliday parce que notre portefeuille n'est pas étirable à l'infini.<br /> Du coup, il y a deux options.<br /> A- entente entre majors et distributeurs pour maintenir les prix à un niveau élevé (ce qui se passe actuellement)<br /> B- chute vertigineuse des prix pour faire du volume (ce qui risque d'arriver assez vite sur internet) dès que l'un des distributeurs casse cette "entente".<br /> <br /> Sauf que contrairement à l'alimentaire qui est périssable et encombrant, le téléchargement de musique prend peu de place et est "éternel". Ma comparaison s'arrête là.<br /> 2 / Une major c'est un producteur. Dans la course au marketing, ces sociétés se sont fait doubler par les distributeurs internet.Ils ne maîtrisent plus les canaux de distribution par manque de réactivité face aux évolutions du marché. On pourrait appeler ça un cas d'école marketing. Si tu ne peux innover, tu es appelé à disparaître. On peut imaginer que bientôt ce seront les distributeurs internet de musique à télécharger qui développeront leurs propres labels et produiront certains artistes. Je ne parle pas ici de qualité mais de suprématie d'un type d'entreprise sur l'autre du fait de sa position dominante sur le marché. <br /> Dans ce cas de figure, les Majors périclitent et se bornent à faire de la promo pour les concerts et distribuer en magasin traditionnel : supermarchés et boutiques de CD. <br /> Tout le reste étant trop coûteux à développer pour eux. Ou à se réfugier dans des niches de musiques qui n'intéressent pas les masses : au hasard le classique baroque, le punk hardcore, les musiques des Andes.... Du coup ce ne sont pas des Majors mais des labels indépendants, qui existaient déjà, et donc comme la place est prise, c'est la fin des Majors !!!<br /> Qu'aura-t-on à la place : les Majors Internet qui dicteront une musique de masse pas chère à rentabiliser vite, produite à moindre frais ? Mais... ça existe déjà ! <br /> Pour en revenir au téléchargement, on prétend que les artistes auront plus de mal avec le téléchargemnt mais j'ai l'impression que ceux qui ne gagnent pas aux Victoires de la Musique, qui font plus de tournées que de milliers d'albums vendus, de toute façon ça ne va pas changer grandchose pour eux. On nous présente les choses comme si les choses actuellement étaient idéales. Si tel était le cas, pourquoi nous propose t on toujours l'indéboulonnable J. Halliday ? On n'a vraiment rien d'autre en remplacement ? Les gens de la culture se rendent seulement compte qu'ils sont dans une loi du marché, en concurrence avec un billet d'avion pour la Grèce, un ticket de cinéma et une nouvelle voiture dans les dépenses des ménages. Un marché diffus puisque internet fausse la donne. Que vaut-il mieux être : connu et piraté ou inconnu et avoir vendu 3 CD à 25 euros?
F
Internet a mis à mal la propriété intellectuelle, qui elle même a été une parenthèse dans l'histoire (Les moines copistes ne versaient aucun droit d'auteur... mais bon ça ne fait pas avancer le débat), il faut maintenant réinventer un nouveau modèle. <br /> <br /> Au sujet de la musique (qui n'est qu'une création parmi d'autres, on pourrait aussi parler des livres, de la BD, du cinéma...), l'artiste vit de ses disques, de ses concerts, de ses reprises, et de ses éventuels contrats publicitaires. Prétendre refinancer les artistes uniquement à l'aide de la scène est illusoire, les concerts sont déjà souvent trop chers et encore au prix d'une forte précarité des techiciens et artistes associés. <br /> Le téléchargement payant à la Universal Music ou autres n'est pas une solution, c'est même le contraire, le support est fermé au possible. Et de toute manière qu'on l'apprécie un peu beaucoup pas du tout, le P2P est là et si on le bloque d'autres systèmes existeront.<br /> <br /> Il ne sert à rien de lui faire la guerre, mieux vaut cherhcer à comprendre les téléchargeurs. Perso j'achète entre 1 à 2 CD par mois, vais au cinéma en gros une fois par semaine et claque près de 50 € par mois en bouquin ; je trouve ma facture culturelle assez élevé ; néanmoins, la diversité de l'offre culturelle fait qu'on a de la curiosité pour beaucoup plus que ce qu'on peut acheter au prix fort, et la technologie fait qu'on y a accès relativement facilement. Quelle perte celà représenterait-il si le P2P et le partage "manuel" de fichiers disparaissait... on a les moyens de découvrir et de prendre son temps pour découvrir de nouveaux artistes, de nouveaux genres.<br /> <br /> Alors pourquoi ne pas promouvoir une licence participative ? Un premier degré, obligatoire, financé par licence globale et redistribuée aux adhérents de ce mode de licence ; ensuite plusieurs échelons permettant aux auditeurs-internautes de rémunérer un peu plus un artiste qu'ils apprécient et dont ils auraient acheté l'album s'il n'était pas à 22 €... Ce système (moins le niveau licence globale évidemment) existe déjà mais peu d'artistes y adhèrent.<br /> <br /> Parallèlement, il faudrait assainir le marché du CD, il n'est pas normal qu'un album puisse valoir 22 € un jour et 7€ pas très loin de là ou très longtemps après. Si comme ils le disent la propriété intellectuelle est importante et a un prix, qu'ils le respectent les premiers ce prix !<br /> <br /> Pour élargir, le type de support est évidemment très lié au problème de rémunération de la création : l'utilisation d'une pièce de théatre par une troupe n'ont pas grand chose de comparable à un CD pressé. Enfin, n'oublions pas que dans un autre domaine, la recherche scientifique, tout le monde se copie et se cite sans payer des royalties et c'est ce qui a fait progresser la science. On se finance (ou on essaye de se financer) autrement.
L
Tu le dis très bien : les majors et plus particulièrement les politiques sont "hors du coup" sur ce sujet. Impossible de contrôler ce qui est incontrolable et immatériel...<br /> <br /> L'issue du débat n'est effectivement pas dans la lutte contre les consommateurs, mais dans l'ouverture aux différentes solutions. Car ces solutions existent (tu les as citées).<br /> <br /> Problème : ceux qui votent ne sont pas ce qui consomment dans notre cas... alors sommes-nous réellement bien représentés ? A quand une vraie solution dans le bien de tous : consommateurs et artistes ?
F
BON, <br /> le problème est bien là: nous consomons, nous ne faisons que consommer... dc après il peux sembler logique de vouloir consommer pour un cout minimum!non?<br /> ensuite tu parles d'échanges comme moyen de consommation, la solution a bien d problèmes, c'est à dire: si nous partagions et échangions plus entre nous quil sagisse de richesse, de travail ou de talent.... enfin bon je suis un peu mouru, je finiré moin com plus tard biz
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